Morihei Ueshiba, O'Senseï

Lorsque Morihei Ueshiba (1881-1969) atteignit un niveau d’excellence dans les arts martiaux qu’il étudiait, il se demanda si la poursuite de la pratique de ces arts martiaux se justifiait et il s’interrogea sur la valeur d’une vie basée sur la défaite des autres. Il en vint à la conclusion que de telles victoires ne sont que relatives, illusoires et vides de sens. Il est toujours possible de rencontrer plus fort que soi et d’être battu. Chaque personne est limitée par ses capacités, mais un autre potentiel intérieur existe en chacun d’entre nous. Il comprit que le vrai combat de la vie est de vaincre ce qui empêche l’épanouissement de l’être authentique. C’est à ce moment que son travail se modifia et prit une autre direction.

Il en vint à penser qu’un art martial pouvait être un outil pour éliminer les mauvais aspects de la personnalité et finalement arriver à un contrôle de l’être unifié, le physique en coordination avec le mental. En développant l’aspect spirituel, il se rendit compte qu’il fallait obéir aux lois de la nature, être en harmonie avec elles.

C’est avec cette idée qu’il fonda l’aïkido.

L’originalité de Maître Ueshiba est d’avoir dépassé les limites étroites du combat, de la stratégie pure et simple, et d’avoir envisagé de donner à tous, à travers la recherche de la maitrise de ce qui reste un art martial, la possibilité d’accéder à un type supérieur de coordination et d’harmonie. Ce principe est aussi une manière intelligente et efficace de s’adapter aux situations.

Idéalement, le pratiquant transpose cette recherche d’adéquation dans sa vie quotidienne. Le message est simple : devenir une personne en harmonie avec les autres, pas seulement à l’entrainement mais aussi dans la vie de tous les jours, quelqu’un d’équilibré, conscient de ses vraies responsabilités. C’est évidemment l’étude de toute une vie. Mais cet esprit est vraiment le cœur de l’aïkido.

« Les actes plus que les paroles permettent de juger le pratiquant » Tamura Senseï

Kiryoku Aïki Dojo

L’aïkido comporte en effet un cérémonial ainsi qu’une étiquette qu’il convient de respecter. Ne soyez pas surpris si on vous corrige sur un point qui vous paraît insignifiant. Il n’y a pas de détails secondaires dans les arts martiaux, tout y a son importance.

Le Dojo

Le dojo est l’endroit consacré à l’enseignement du fondateur de l’aïkido : O-Senseï Moriehei Ueshiba.

La tenue

Par respect pour les autres, apportez un soin particulier à votre hygiène corporelle : pieds propres, ongles coupés courts, etc.

Les Tatamis

Évitez de marcher sur ceux-ci avec des chaussures, de voguer en dehors du tatami sans Zooris puis de remonter dessus. C’est une question d’hygiène, de tradition et d’égard envers les autres.

Les Zooris

Les zooris (sandales japonaises), doivent être rangées le long du tapis, dans le même sens, talons tournés vers les tatamis.

Les armes

Lorsque vous avez enlevé vos zooris, vous pouvez sortir vos armes de leur étui et les ranger sur les tatamis du bord du Dojo de façon à les saisir rapidement. Évitez de les enjamber, les faire tomber, les entrechoquer, les poser pointes ou lames dirigées vers le Kamiza, les poser pointes dirigées vers le bas ou de prendre une arme d’un pratiquant sans autorisation.

Les saluts

Debout : les mains le long du corps en inclinant légèrement le tronc vers l’avant.

À genoux les mains forment un triangle sur le tatami sans que le buste ne soit en appui dessus.

Quand avant le pas de la porte du dojo ou en sortant de celui-ci, en montant sur le tatami et en le quittant (à genoux), pour inviter un partenaire à pratiquer, pour lui signifier que c’est à son tour de pratiquer et pour le remercier. Le salut, lorsqu’il n’est pas adressé à une personne, se fait en direction du Kamiza.

Lorsque le Senseï salues les pratiquants ou le Kamiza, chaque aïkidoka présent dans le dojo se doit de le saluer.